Foudroyés : le retour de notre plaisir coupable !

YOUNG ADULT — C’est le retour de notre petit plaisir coupable, la série fantastico-romantique de Tracy Wolff ! J’avais déjà lu avec une passion assumée de midinette le premier volume, Assoiffés. Est-ce que la magie prend toujours avec le deuxième tome, Foudroyés ?

Katmere n’est pas une école comme les autres : isolée au fin fond de l’Alaska, elle accueille des vampires, des sorciers, des dragons… rien que ça ! Grace ne savait rien de tout ça en y commençant une année d’études… Seule humaine parmi les élèves magiques, bientôt promise à un prince vampire… pourra-t-elle survivre ?

Plaisir coupable, plaisir coupable ! Car oui, on prend toujours autant son pied à lire cette série, dont l’héroïne est épouvantablement niaise et pas très maline (pour ne pas dire bête comme ses pieds !), dont l’intérêt amoureux est possessif et envoie des red flags à tout va… malgré ça, et les facilités de narration qui font parfois soupirer, on se laisse couler avec un immense plaisir dans l’intrigue. C’est en effet la lecture idéale pour se détendre, qui semble emprunter des tropes à Twilight, Harry Potter (le Ludares semble une partie de Quidditch plus violente), et de toute évidence, Vampire Diaries… Car, quitte à jouer avec absolument tous les clichés du genre, Tracy Wolff en rajoute un qui devrait nous agacer mais qui ne fait en réalité qu’apporter du sel à l’histoire : le fameux triangle amoureux ! Le lecteur le voit venir de très loin, l’héroïne pas du tout (puisqu’on vous dit qu’elle n’est pas très fine !). Entre en scène un personnage encore plus dark et séduisant que Jaxon, le prince vampire… j’ai nommé Hudson, autre prince vampire de son état… son frère !

On pourrait lister tous les points qui font que ces romances sont plutôt toxiques, et s’appesantir sur le fait que le bad boy Jaxon s’est considérablement radouci au point de devenir franchement terne mais est-ce vraiment nécessaire ? Plaisir coupable, que voulez-vous. On pardonne bien volontiers tout ça au roman, et plus encore, face à l’efficacité de sa narration et cette immense nostalgie qu’on ressent qui fleure bon l’adolescence et toutes ces lectures vaguement problématiques, Twilight en tête, qu’on dévorait dans les lointaines années 2000. Vous m’auriez vue en 2006, je suis sûre que j’aurais finie par griffonner des Hudson forever partout dans mon agenda… Devenue adulte, je ne boude pas mon plaisir pour autant !

Foudroyés, Tracy Wolff. PKJ, 2022. Traduit de l’anglais par Aylin Manço.

A propos Emily Costecalde 1154 Articles
Emily est tombée dans le chaudron de la littérature quand elle était toute petite. Travaillant actuellement dans le monde du livre, elle est tout particulièrement férue de littérature américaine.

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