BANDE-DESSINÉE — Nous avions adoré la série BD du Château des étoiles, signée Alex Alice. Et bien, Rue de Sèvres a décidé de nous régaler avec un spin-off, intitulé Les Chimères de Vénus, qui se déroule dans le même univers … à une planète près. Cette fois-ci, direction Vénus, avec Alain Ayroles aux commandes.
1874, les vaisseaux des puissances terrestres s’élancent dans l’éther pour conquérir les planètes du système solaire. À bord de l’un d’entre eux prend place la belle Hélène Martin, actrice très en vogue à Paris, qui cherche à tout prix à retrouver son amoureux.
Et pour cela, elle prend la direction de Vénus, alors partagée en la France et l’Angleterre et où son fiancé Aurélien a été envoyé purger sa peine. Poursuivie par l’inquiétant duc de Chouvigny, entraînée dans la rivalité des empires, Hélène va s’aventurer à travers des jungles infestées de dinosaures et sur des océans déchaînés jusqu’aux confins de l’astre, où se dressent les vestiges d’une mystérieuse civilisation.
L’avantage des spin-offs, c’est qu’il n’y a pas forcément besoin de dresser à nouveau le portrait de cet univers. Les technologies de l’éther sont admises et parfaitement décrites dans les premiers tomes du Château des étoiles, ce qui laisse le champ libre à l’action ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire démarre sur les chapeaux de roues, en pleine tempête maritime sur Vénus, ce qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance. Après un bref détour par Paris histoire d’embarquer nos personnages principaux dans l’aéronef, nous voilà de retour très vite sur Vénus, que l’on découvre recouverte d’une jungle à la faune et à la flore exotique et pour le moins hostile. Raison pour laquelle Vénus est devenue une terre de choix pour la France qui décide d’y envoyer la main-d’œuvre la moins chère qui soit : ses bagnards ! Ce qui annonce une intrigue secondaire un peu politique des plus intéressantes.
Les dessins sont ici moins éthérés que ceux du château des étoiles, mais aussi plus dynamiques : sans doute car ils ne sont plus aquarellés mais plutôt colorisés de manière numérique ! Il en résulte un résultat très cinématographique, voire proche des films d’animation. Ce qui colle parfaitement avec la surprise de ce premier tome … des dinosaures. Il y a donc un côté “Jurassik Park” assumé, toujours teinté de steampunk, histoire de coller à la série de bandes-dessinées. Et à la fin, un cliffhanger des plus alléchants.
Autant le dire, le lecteur est ferré ! Et on a hâte de voir ce que la suite de cette trilogie a dans le ventre : nous serons donc au rendez-vous pour découvrir les secrets enfouis sur Vénus et les monstres à affronter !
Les Chimères de Vénus, T1, Alain Ayroles et Étienne Jung. Rue de Sèvres, mars 2021.
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