FICTION HISTORIQUE — Amateurs de grandes fresques historiques et de portraits biographiques ? Moi, Julia est fait pour vous ! C’est un roman qui vous plongera à l’époque de Gladiator (et en vous en dévoilera toutes les incohérences). Bienvenue dans la Rome de Commode, un empereur complètement taré !
Une maxime bien connue dit que derrière chaque grand homme se cache une grande femme : c’est particulièrement vrai de Septime Sévère, empereur romain et fondateur de la quatrième dynastie. Le roman retrace le parcours vers la gloire de cet homme, en détaillant particulièrement l’influence de sa femme, sans qui il ne se serait jamais emparé de la pourpre impériale.
Vous aimerez ce roman si vous aimez les récits de campagnes militaires, les fictions historiques très documentées, l’Antiquité : Moi, Julia combine effectivement hauts faits de guerre et complots politiques dans la Rome du IIe siècle, et on sent derrière le souffle de l’épopée la rigueur des recherches historiques. L’auteur connaît son sujet sur le bout des doigts… et vous aussi après lecture ! De nombreuses notes de bas de page complèteront les connaissances du lecteur, qui retrouvera également un glossaire et des cartes en fin d’ouvrage. Des ajouts totalement bienvenus, et très appréciés !
Moi, Julia est pourtant un pavé qui se dévore : le sérieux de l’enrobage historique ne nuit aucunement au romanesque. C’est un peu le meilleur des deux mondes et si l’auteur se permet de broder sur quelques détails, il s’en explique en postface. Il indique également ce qui a motivé l’écriture du roman : Julia Domna a été injustement effacée de l’histoire. D’elle, on ne retient que son mariage prestigieux et quelques rumeurs vaguement licencieuses. Ce fut pourtant une femme brillante et ambitieuse : à ce titre, le roman lui fait honneur et lui rend hommage.
On a déjà hâte de lire la suite, qui arrivera dans les librairies françaises en 2023 !
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