Quand Kikko se réveille, ce matin-là, la neige a recouvert le paysage. Son père part alors de l’autre côté de la forêt pour aider Grand-mère à déblayer la neige devant la maison. Mais, étourdi, il oublie d’emporter le gâteau spécialement préparé pour elle !
Kikko décide alors d’apporter le dessert elle-même, et se hâte sur les traces de son père dans la neige. Ravie d’apercevoir sa silhouette au loin, elle se dépêche de courir derrière la personne en manteau noir… mais au lieu de son père, il s’agit d’un autre habitant de la forêt. Kikko découvre alors un lieu insoupçonné entre les arbres !
Le début de l’histoire fait irrémédiablement penser au Petit Chaperon rouge : la forêt, le gâteau, et même le bonnet rouge de la fillette. Les illustrations, essentiellement en noir et blanc, laissent pressentir quelque chose d’assez sombre. Les quelques touches de couleur qui rehaussent le tout – concentrées sur Kikko, et essentiellement du jaune et du rouge – laissent une forte impression d’irréalité.
Les images de la forêt, pleines de troncs d’arbres très sombres, dégagent une sorte de malaise très prégnant. Au fil des pages, le malaise s’accroît, jusqu’à ce que Kikko entre dans la maison qu’elle découvre. A ce stade, on s’attend à ce que la variation sur le thème du Petit Chaperon rouge continue mais l’auteur propose une tournure tout à fait inattendue. De sombre et un peu inquiétante, l’histoire se fait plus joyeuse, chaleureuse et festive. La couleur, toujours utilisée avec parcimonie, orne les détails les plus importants, et augmente à la fois la tendresse et l’onirisme de l’histoire.
La chute, très ouverte, ne fait que confirmer l’ambiance quasi merveilleuse.
Très surprenant, Un goûter en forêt est aussi un album très poétique, qui incite au partage et à la fraternité. Un très bel album, qui plaira dès 4 ans !
Une histoire très sympathique et de très jolies illustrations ! J’ai beaucoup aimé.